EDITORIAL, par Amaury Nauroy

PREMIER TABLEAU

Lectures amicales d'Annie Ernaux :

Simone de Beauvoir

Henry Bauchau

Nancy K. Miller







Fiction-critique :

Catherine Cusset

Études critiques :

Jean Roudaut
Dominique Barbéris

Nathalie Froloff

Saluts d'Egypte :

Amina Rachid

Sayed Al-Bahrawy

Note sur une question de philosophie et de politique :
Michel Deguy

Deux lettres d’encouragement

«Le soir j’avais besoin de me distraire…»

Une femme : à travers la pensée de nos mères








Le Réel



Comment taire ?
La parataxe dans l’écriture d’Annie Ernaux
Pour une écriture photographique du réel



Brève histoire de la réception d’Annie Ernaux en Égypte
Problèmes de traduction en langue arabe



Le bonheur

DEUXIEME TABLEAU

Anthologie critique d’Annie Ernaux :

Mise à distance (contre l’élégance)
Littérature et politique
Insatisfaction (autour de la nouvelle)
Épilogue Raisons d’écrire (relation à Bourdieu)
« Le fil conducteur » qui me relie à Beauvoir
Tout livre est un acte (hommage à Paul Nizan)
L’enfance et la déchirure (étude sur Enfantines de Valery Larbaud)
Cesare Pavese

TROISIEME TABLEAU

Annie Ernaux :






Fiche : Annie Ernaux
(bio-bibliographie sélective)

Choix de proses dans l’œuvre
Journal intime (inédit) : janvier/février 2002 (autour de Pierre Bourdieu)

Textes et documents réunis par Afifa Marzouki et Amaury Nauroy

Marie-Germaine Dubach

Témoignages et études critiques :

HOMMAGES AMICAUX :
Hédi Bouraoui
Leopold Sédar Senghor
Jean Duvignaud
Annie Goldmann

LETTRES INEDITES À ALBERT MEMMI :
De Pierre Mendès France
De Romain Gary
De Jean Starobinski

Albert Memmi et l’art de l’essai
Pour une trilogie des peuples souffrants
Memmi – retour du refoulé
Présence d’Albert Memmi

Études critiques :

Afifa Marzouki
Samir Marzouki

Orient et occident dans l’œuvre d’Albert Memmi
La confession déguisée dans le Désert d’Albert Memmi

Albert Memmi parle de...

Le Pharaon
L. S. Senghor
Trois questions posées à Albert Memmi

Cahier de création :

Lorand Gaspar
Henry Bauchau
Oscar Valréa


Liste des auteurs

Professeur de littérature arabe moderne à l’Université du Caire.

Ancienne élève de l’E.N.S., enseigne à l'Université de Paris IV Sorbonne où elle assure des cours de langue française et des ateliers d’écriture. Née en 1958 au Cameroun, elle a ensuite vécu à Bruxelles, à Nantes puis à Paris. Elle est l’auteur de cinq romans parus chez Arléa (La ville, 1996) puis chez Gallimard/L’arpenteur : L’Heure exquise, 1998 ; Le Temps des dieux, 2000 ; Les kangourous, 2002 ; Ce qui s’enfuit, 2005.

Né en 1913 en Belgique. Il vit à Paris. Romancier, poète, dramaturge, il s’est d’abord fait connaître par La Déchirure (Gallimard, 1966), Le Régiment noir (Gallimard, 1972), et par plusieurs ouvrages de poésie – dont sa Poésie complète (Actes Sud, 1986). Mais c’est surtout avec Œdipe sur la route (Actes Sud, 1990) puis Diotime et les lions (Actes Sud, 1991) qu’il a connu une consécration internationale. Il est en effet aujourd’hui traduit dans toute l’Europe, aux Etats-Unis, en Chine et au Japon. Dernier livre paru : Nous ne sommes pas séparés, Actes Sud, mai 2006.

Née dans une famille aisée et bourgeoise, elle connut un itinéraire peu conforme à celui des femmes de son milieu et de son temps. Brillante agrégée de philosophie, compagne de Jean-Paul Sartre, elle publia deux premiers textes influencés par la pensée sartrienne (Pyrrhus et Cinéas, 1944 ; Pour une morale de l’ambiguïté, 1947) et se fit connaître par un premier roman : L’Invitée (1943). Une réputation internationale lui vint après la publication du Deuxième Sexe (1949), réflexion sur l’égalité et importante analyse de la condition de la femme, dont s’inspirèrent les mouvements féministes. Dans Les Mandarins (1954), couronné par le prix Goncourt, elle apporta un témoignage sur les débats du milieu intellectuel et son engagement marxiste. Dans la seconde partie de sa vie, Simone de Beauvoir se tourna vers l’autobiographie : elle rédigea les trois volumes de ses mémoires : Mémoires d’une jeune fille rangée (1958), La Force de l’âge (1960), La Force des choses (1963). Puis elle compléta cette entreprise par trois beaux textes personnels : Une mort très douce (1964), La Vieillesse (1970), et La Cérémonie des adieux (1963), témoignage sur les derniers moments de Sartre.

Ecrivain canado-tunisien, professeur distingué à l’Université York de Toronto (Canada) où il a enseigné pendant quarante ans. 2006 marque son quarantième anniversaire de poète et de romancier. Il est membre de la Société Royale du Canada (Académie des Lettres et Sciences Humaines), Officier dans l'Ordre des Palmes Académiques et a reçu de nombreux prix pour son oeuvre de création et de critique. Son dernier ouvrage Transpoétique, Éloge du nomadisme « articule dans une relation globale, les problèmes d’identité, d'immigration, d'altérité, de diversité culturelle... ».

Née à Paris en 1963 et vit à New York. Elle est professeur de littérature du XVIIIe siècle à l'université de Yale aux États-Unis. L'été, elle se consacre à son travail d’écrivain. Elle est l’auteur de plusieurs romans dont En toute innocence (1995), Jouir (1997), Le Problème avec Jane (1999 ; Grand Prix des lectrices d’Elle 2000), et La Haine de la famille (2001) ; Confessions d’une radine (2003) ; Amours transversales (2004).

Universitaire, écrivain ; poète. Directeur de la revue Po&sie (Belin, 27éme année). Membre des Temps modernes. Président du Conseil d’administration du Collège Internationale de Philosophie. Son œuvre poétique est éditée principalement chez Gallimard (trois volumes, coll. Poésie/Gallimard) et aux éditions du Seuil.
Livres récents :
Un homme de peu de foi, Bayard, 2002 ; et chez Galilée : La raison poétique, 2000 ; Sans retour, 2004 ; Au jugé, 2004.

D’origine lorraine, agrégée d’allemand, elle a été professeur à l’Université Paris VIII. Elle partage la vie d’Albert Memmi depuis leur mariage, en 1946.

Né en 1921 à La Rochelle. A été professeur d’université (Paris VII), aujourd’hui en retraite. Grâce à son travail d’ethnologue, il a voyagé un peu partout dans le monde. Il a publié Chebica, Gallimard, 1968, réédition Plon, 1991 ; Fête et civilisation, Scarabée, 1984, réédition Actes Sud, 1991 ; Sociologie du théâtre, PUF, coll. « Quadrige », 1999.

Normalienne et agrégée de lettres modernes, a travaillé sur la Nouvelle Revue Française de l’entre-deux guerres, en particulier sur Larbaud, Fargue et Cingria.

De son vrai nom Romain Kacew. Né en Lituanie, il vint à Nice avec sa mère en 1928. Après des études de droit à Paris, il fut mobilisé en 1939 dans l’aviation et choisit en 1940 de rejoindre Londres pour combattre dans les Forces françaises libres. Il conçut une grande admiration pour le général de Gaulle et pour Malraux. Après la guerre, il fit son entrée au Quai d’Orsay et devint diplomate. Il fut en poste à Sofia, Berne, New York, La Paz et Los Angeles. En 1956, il reçut le prix Goncourt pour Les Racines du Ciel. Quittant la carrière diplomatique en 1961, il parcourut le monde pendant dix ans pour des publications américaines et tourna comme auteur-réalisateur deux films, Les oiseaux vont mourir au Pérou (1968) et Kill (1972). Il se maria en 1962 à la comédienne Jean Seberg qui se donna la mort en 1979. Hanté par la menace du déclin, inquiet, Gary se suicida à son tour en 1980. On apprit alors qu’il était également l’auteur de livres extrêmement originaux publiés sous le pseudonyme d’Émile Ajar – prix Goncourt en 1975 pour La Vie devant soi.

Originaire de Transylvanie orientale, a fait ses études de médecine à Paris. Chirurgien des Hôpitaux français de Jérusalem et de Bethléem, puis de l’Hôpital Charles Nicolle de Tunis, il a publié des poèmes, des Feuilles d'observation, des Journaux de voyages et des traductions.
Bibliographie sommaire :
Poésie : Sol absolu et autres textes, poésie/Gallimard,1982, réédité en 1998 ; Egée/Judée, suivi d’extraits de Feuilles d’observation et de Maison près de la mer, Poésie/Gallimard, 1993 ; Patmos et autres poèmes, Poésie/Gallimard, 2004.
Proses : Feuilles d’observation, Gallimard, Paris,1986 ; Carnets de Patmos, Le Temps Qu'il Fait, Cognac, 1991 ; Apprentissage, Deyrolle/Verdier, 1994 ; Arabie Heureuse, Deyrolle/Verdier, 1997 ; Carnets de Jérusalem, Le Temps Qu’il Fait, Cognac,1997.
Traductions : R.M.Rilke (allemand), Georges Seferis (grec), et avec la collaboration de Sarah Clair, D.H. Lawrence (anglais), Sàndor Weöres (hongrois), Jànos Pilinszky (hongrois), Georges Somlyo (hongrois), Béla Marko (hongrois), Otto Tolnai (hongrois), Peter Riley (anglais), Joachim Sartorius (allemand), Paolo Cristofolini (italien).

Née en Tunisie (nom de jeune fille : Taïeb) où elle fait ses études secondaires avant de s’inscrire en droit et en psychologie à l’Université de Paris. Elle a mené une carrière d’enseignant-chercheur à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales dans le domaine de la sociologie du cinéma. Elle a publié, entre autres, des ouvrages sur le cinéma (Cinéma et société moderne, Denoël, 1970), et sur les femmes (Les filles de Mardochèe, Denoël, 1979 ; Rêves d’amours perdus, Denoël, 1984 ; Les combats des femmes, Casterman, 1996).

Universitaire tunisienne, spécialiste de littérature française et francophone. Ses publications, ouvrages et articles, concernent les XIXe et XXe siècles français (Musset, Hugo, la poésie romantique féminine, Lautréamont, Louis Bertrand, Mallarmé, Aragon, Prévert) et la littérature francophone du Maghreb, de l'Afrique noire et des Antilles.

Universitaire tunisien, spécialiste de littérature française et francophone. A consacré ses ouvrages et articles universitaires à la littérature française du XXe siècle et du Moyen-Âge, à la Francophonie comme réalité linguistique, littéraire et culturelle, particulièrement au Maghreb, à la littérature comparée. Écrivain bilingue(arabe et français), il a publié deux recueils de poèmes et des nouvelles ainsi que plusieurs récits pour la jeunesse.

Grandit dans une famille de commerçants aisés. Docteur en droit, diplômé de l’École libre des sciences politique, il fut le plus jeune avocat de France lorsqu’il s’inscrivit au barreau. Il fut élu député radical socialiste dans l’Eure, en 1932. Mobilisé en 1939 et envoyé au Liban, lors de l’invasion allemande, en juin 1940, il fut arrêté par le gouvernement de Vichy, condamné à six ans de prison pour désertion de l’intérieur en temps de guerre. Il s’évada en juin 1941 et en 1942 rejoignit le général de Gaulle. Spécialiste des questions financières, il fit ensuite une brillante carrière politique, occupant plusieurs hauts postes internationaux liés à l’économie et aux finances. En 1953, il participa à la fondation du journal L’Express, qui se voulut l’organe de la bourgeoisie de gauche et du mendésisme militant. Premier ministre et ministre des affaires étrangères en juin 1954, après Diên Biên Phu, il accorda l’autonomie interne à la Tunisie. Renversé le 5 février 1955, il fonda avec les partisans de Chaban-Delmas, Guy Mollet et François Mitterrand, le Front républicain. Il devint ministre d’État dans le cabinet Mollet en 1956. Il démissionna trois mois plus tard, en désaccord sur le problème algérien, et abandonna la direction du parti radical. En 1958, il opta pour le « non » au général de Gaulle, dont il ne cessa ensuite de contester les choix économiques et de dénoncer le régime « ultra-présidentiel ». Il intervint dans les discussions internationales (notamment sur le Proche-Orient) et soutint la candidature de François Mitterrand en 1981.

She is Distinguished Professor of English and Comparative Literature at the Graduate Center, C.U.N.Y. [City University of New York]. Son dernier livre est But Enough About Me: Why We Read Other People’s Lives.

Né en 1982. Il dirige la revue Tra-jectoires qu’il a fondée en 2003.

Professeur de littérature française et comparée à l’Université du Caire.

Professeur en Grèce, en Italie et en Suisse. La Revue de Belles-Lettres n°3-4/1991, lui a été entièrement consacrée ; elle contient une Bibliographie abrégée de l’auteur. Ses nombreux livres ont notamment été consacrés à l’œuvre de Louis-René des Forêts (Encore un peu de neige, Mercure de France) et à la représentation des bibliothèques en peinture (Les Dents de Bérénice, éditions Deyrolle). Dernière publication : Robert Pinget, le vieil homme et l’enfant, éditions Zoé, 2001.

Passa sa jeunesse au Sénégal – son pays natal – puis fit ses études supérieures en France et devint professeur agrégé de grammaire. Avec ses amis Césaire et Damas il développa dès 1934 la notion de négritude, désirant conserver aux Noirs, qui étaient citoyens français, leurs racines historiques et culturelles. Nourri de culture française (particulièrement de Hugo, de Péguy, de Claudel), il resta fortement attaché à ses origines africaines. Après la guerre il entreprit une carrière politique, fut député, membre de plusieurs gouvernements français, avant de devenir en 1960 et pour vingt ans le premier président de la République du Sénégal, devenu indépendant. Il fut élu à l’Académie française en 1983. Œuvres : Chants d’ombre, 1945 ; Hosties noires, 1948 ; Chants pour Naëtt, 1949 ; Éthiopiques, 1956 ; Nocturnes, 1961 ; Élégie des alizés, 1969 ; Lettres d’hivernage, 1973, Paroles, 1975 ; Élégies majeures, 1979. Œuvres poétiques, Le Seuil, dernière édition 2006.

Né à Genève en 1920 où il fait des études de lettres puis de médecine. Durant la guerre, il fait partie du groupe de la revue Lettres aux côtés de Pierre Jean Jouve et Marcel Raymond. Docteur en médecine, il exerce dans divers hôpitaux, en particulier dans les services de psychiatrie. De 1953 à 1956, il enseigne à l’Université Johns Hopkins de Baltimore, où il est le collègue de Georges Poulet et Léo Spitzer. À partir de 1958, il est professeur des idées à la faculté de lettres de l’Université de Genève. Dès ses premiers essais, Montesquieu (1954), Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l’obstacle (1958), il définit une approche critique éloignée du structuralisme naissant, et qui fait de lui un des représentants majeurs de ce qu’on appelle parfois l’école de Genève (Marcel Raymond, Jean Rousset, Albert Béguin, Georges Poulet). Derniers ouvrages parus : Les Enchanteresses, coll. « La Librairie du XXIe siècle », Seuil, 2005 ; L'invention de la liberté 1700-1789 suivi de 1789 Les emblèmes de la raison, coll. « Bibliothèque des histoires », Gallimard, 2006.

Né à Uppsala en 1972, de père suédois et de mère française. Il a étudié le russe et l'anglais à l'université de Stockholm puis à la Sorbonne. Il dirige actuellement le centre culturel suédois de Saint-Pétersbourg, après avoir été en poste à Paris, Londres et Washington.

Né en 1980. Publie ici deux extraits d’un premier roman en travail.